Je voudrais savoir quelle difference il y a en hieroglyphe entre un syntagme relatif introduit par nty dans une proposition avec lexeme verbal et un participe. Dans quel cas doit-on utilisé l'un ou l'autre.
Merci d'avance pour vos réponses.
De Renaud de Spens 2003-12-04
L'usage des participes est le moyen standard pour exprimer une proposition
relative à prédicat verbal (sDm.f) en égyptien. Ex :
mi irrt n nTr = comme ce qui est fait pour un dieu (verbe ir - faire,
accomplir - en participe imperfectif - action répétée ou en cours).
L'adjectif relatif nty sert générallement à "relativiser" une proposition à
prédicat adverbial. Ex :
wsx nty sa-nswt Hr-ddf im.f = la barque dans laquelle était le fils royal
Hordedef.
Il est très rare de voir nty suivi par une forme verbale en sDm.f (cf. P.
Vernus, Or. 50, 1981, p. 439, n. 52 et 53), car l'égyptien lui préfère à la
place l'emploi des participes.
En revanche, il est courant de faire suivre nty de formes verbales utilisées
en propositions adverbiales, notamment en néo-égyptien. Ex :
nA Xryw Hr bAk n.f = les carriers qui le servent (verbe bAk au présent I -
avec le convertisseur adverbial Hr). Il y a probablement ici une petite
nuance de sens ou de niveau de langue par rapport à l'emploi d'un participe
comme (non attesté) *Xryw bAk n.f. Cf. mutatis mutandis en français : "les
étudiants aimant l'égyptien" et "les étudiants qui aiment l'égyptien".